mardi 2 octobre 2018

Entrevue : Yolaine Champagne

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[Le tome 3 sera bientôt disponible !]

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Ça fait environ 2 semaines que je prépare 3 entrevues avec des auteures Québécoise qui se sont auto-publiées (les autres viendront bientôt 😉) et je suis heureuse d'enfin pouvoir vous présenter l'une d'entre elles 😊

J'ai posé quelques questions à Yolaine Champagne, l'auteure de la série ONEIDA et voici ce qu'elle m'a répondue 😉


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1. Comment as-tu trouvé tes idées?

D’abord, je te remercie, Joëlle, d’avoir pensé à moi pour cette entrevue. D’autant plus qu’il s’agit de la première, si j’ai bien compris. Je te souhaite beaucoup de succès avec ce nouveau projet, et aussi, de belles rencontres avec les auteur(e)s!

Maintenant, tu commences fort avec cette question, parce qu’il m’est impossible de répondre en peu de mots. Trouver des idées est un long processus, surtout s’il s’agit d’un premier roman, ce qui était mon cas pour le tome 1 de la trilogie Oneida. Pour le comprendre, je dois expliquer ma démarche du tout début, quand j’ai décidé d’écrire une histoire dont j’inventerais l’aspect fantastique. J’ai alors réfléchi à tous mes films et romans préférés, puis ai noté ce que j’en aimais. Entre autres, j’aimais les héroïnes fortes et courageuses, les quêtes avec action et rebondissements, les romances surnaturelles où il y a des contraintes, le fantastique contemporain, les mystères et secrets. 

À mes débuts, puisque je ne savais pas trop quoi faire de mes idées, j’ai demandé à une amie de « brainstormer » avec moi. Plus nous discutions, plus la transformation d’Edmond prenait forme. En cherchant une raison cohérente à cette transformation en lien avec un animal, j’ai pensé à la culture amérindienne avec leur respect de la nature et la représentation symbolique des animaux pour eux. C’était parfait pour mon histoire. J’ai donc fait des recherches sur cette culture pour m’en inspirer et créer le côté fantastique. Il fallait aussi relier ce personnage à mon héroïne et aux éléments que je voulais retrouver dans l’histoire. C’est là que sont nées la prophétie et la quête de Célia. Le reste s’est construit autour, quand je cherchais une raison cohérente à cette quête et pourquoi elle commençait maintenant plutôt qu’un autre jour. Plus on se pose des questions pour expliquer la logique des éléments, plus les idées viennent. Parfois ça se passe pendant que j’écris le plan, parfois c’est pendant la phase d’écriture, ou même, après avoir écrit la fin. L’intrigue principale et celles secondaires prennent alors forme, et le récit finit par devenir très complet. Je cherche toujours aussi à compliquer la vie de mes personnages. ;) J’ajoute donc des obstacles. Sur mon blogue, je parle de ma méthode « Et si » où, en identifiant le point de départ et le point d’arrivée d’une intrigue, en décortiquant son chemin à suivre, puis en émettant des suppositions d’obstacles qui pourraient se passer, on sort plein d’idées. C’est comme ça que je trouve ces fameuses complications. 

En plus, je note dans un fichier toutes mes parcelles d’idées de roman, au fur et à mesure qu’elles surviennent. Je pourrai m’en inspirer pour une autre histoire... En fait, je prends mon inspiration un peu partout. Dernièrement, c’est dans les paysages et l’émotion d’une publicité télé de voiture que je l’ai trouvée pour mon prochain roman! Je regarde aussi beaucoup de documentaires de tous genres. C’est une excellente source d’inspiration, souvent pour des détails de l’histoire, mais des détails qui l’enrichissent. Par exemple, dans un des décors du tome 3, comme par magie, la neige flotte en l’air dans une grotte. Difficile à croire, pourtant, c’est possible! Je me suis basée sur une série de documentaires d’étranges phénomènes météorologiques qui se produisent réellement sur terre. J’aime beaucoup exploiter ce qui est rare ou extraordinaire... Mon but est toujours de tout rendre le plus plausible possible, j’effectue donc beaucoup de recherches. Et j’en fais sur presque tout! Si j’écris une scène de combat, je lis sur le sujet et regarde des vidéos des frappes que je veux décrire. S’ils mangent du serpent et que je n’en ai jamais mangé, je vais faire des recherches sur la façon de l’apprêter et son goût. En bref, pour moi, les idées sont comme des pièces de puzzles que je découvre tranquillement, puis place au bon endroit, jusqu’au dernier.

2. As-tu une routine d’écriture?

Non. Mais j’utilise toujours mon ordinateur portable que je mets sur un support ergonomique, parce que j’écris dans un fauteuil... jamais assise à une chaise devant un bureau. En phase d’écriture, j’aime bien écouter de la musique de même ambiance que celle de la scène. Ça m’inspire. Mais en phase de correction, je préfère le silence ou des sons de la nature, comme les vidéos de la pluie et du tonnerre. 

3. As-tu un tome préféré?

Je les aime sincèrement tous. Par contre, puisque le tome 3 est encore en correction, je manque de recul pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur. Alors, s’il faut choisir entre les deux premiers, je dirais le second. J’ai un faible pour la romance dans ce tome. Il contient aussi plusieurs de mes scènes préférées. On y rencontre Alisha et son audace qui me fait souvent sourire. Sans oublier Edmond qui y est très présent. Plus on en découvre sur lui, plus on s’attache. La série a commencé avec lui, c’est donc un personnage important, et celui que je préfère... Mais le dernier tome pourrait bien devenir mon favori, parce qu’on y trouve beaucoup de mystères. J’ai l’impression qu’il sera à la hauteur des autres, aussi captivant et surprenant. Je peux déjà dire que j’aime la fin de la trilogie, car le lecteur s’apercevra que tout, depuis le début, est relié. C’est là que les secrets les plus enfouis sont dévoilés... 

4. T’inspires-tu de moments vécus?

Régulièrement! De moments, faits ou émotions vécus, et de lieux réels. Par exemple, l’endroit préféré de Célia, où elle aime s’asseoir devant une petite cascade du fleuve, était aussi le mien quand je demeurais à LaSalle. D’ailleurs, son appartement est un vrai logement que j’ai visité et où j’ai failli habiter. Les lieux sont toujours très fortement inspirés de réels endroits. J’utilise même des images satellites avec la topographie pour le choisir. Je l’imprime ensuite et y trace le chemin de l’aventure en marquant où se déroulent les évènements importants. Ça me permet de rester cohérente dans mes descriptions. Autres exemples, en Gaspésie, la montagne que Célia monte, je l’ai aussi montée. Son travail comme thérapeute en physiothérapie, c’est ma profession et, comme j’ai déjà travaillé en centre d’hébergement, je m’en suis inspirée. Dans le tome 3, elle se rend au Nunavut, le territoire le plus au nord du Canada. Moi, je suis allée au Nunavik (au nord du Québec). Quand je décris l’air pur qu’on y respire, c’est exactement la sensation que j’y ai ressentie. J’ai aussi un oncle qui vit au Cameroun. Depuis mon enfance, j’en entends beaucoup parler. Ce n’est pas par hasard qu’Alisha y était en voyage. Tout ce qu’elle en raconte, je l’ai appris grâce à mon oncle. Mais en plus, je fais toujours des recherches sur la faune, la flore et la météo de l’endroit, selon la période où se déroulent les scènes.

Dans le tome 1, l’ancien village est réel et je me suis basée sur son histoire pour quelques évènements du passé d’Edmond. Mais j’ai changé son nom. Au lieu de St-Octave-de-l’Avenir, il s’appelle St-Antoine-du-Futur. Voyez-vous le lien? Aussi, je suis allée au musée de Cap-Chat pour trouver des renseignements sur St-Octave-de-l’Avenir. Dans le roman, Célia s’y rend pour retrouver les propriétaires d’un magasin qui n’existe plus. Eh bien, ce qui lui est arrivé est vraiment très près de ce qu’il m’est arrivé! Ce ne sont que des exemples, car il y a tant de détails dans mes romans qui sont basés sur du réel!

5. Tu préfères écrire le soir ou le matin?

N’importe quand! Je me donne un objectif d’écriture et, aussitôt que j’en ai la chance, j’y travaille pour l’atteindre.

6. As-tu eu de la difficulté avec un personnage?

J’ai eu plus de difficultés avec Josh. On fait sa connaissance dans le tome 2. C’est peut-être parce que, contrairement à plusieurs personnages, Josh n’est pas inspiré de gens que j’ai côtoyés. Son enfance particulière rend sa psychologie plus complexe. Il possède à la fois un côté sombre et un bon côté. J’avais de la difficulté à bien saisir ses motivations, jusqu’à ce qu’une bêta-lectrice me suggère de parler un peu plus de son passé et de ce qui lui tenait à cœur. C’est ensuite que j’ai pu mieux le comprendre. Je sais, ça fait drôle à dire, parce que c’est moi qui l’ai créé. Mais avant, ma vision de lui était incomplète. Il fallait que je le regarde sous un autre angle pour vraiment le découvrir.

Encore merci, Joëlle, pour cette sympathique entrevue! J’ai bien aimé tes questions, de même qu’y répondre. Je remercie aussi tous les lecteurs de ton blogue qui m’auront lu jusqu’au bout. En dévoilant une partie des dessous de la création d’Oneida, j’espère vous avoir inspiré, peut-être à écrire ou à lire.

Eh bien, merci à toi aussi d'avoir répondue à mes questions 😊 Et j'ai bien hâte de voir tes autres projets, si tu en as ✌😉

Et vous qui me lisez, j'espère que vous avez appréciez cette petite entrevue 😁

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